Association Florus Histoire et patrimoine de Flourens

École et mairie

Mairie de Flourens

 

L’école à Flourens : un long parcours de 55 ans

  • Avant 1830 : « La population de la commune est déshéritée d’instruction ».
    • Jusqu’en 1842 : le conseil municipal refuse de voter les centimes additionnels pour l’école, quoique la loi lui en fasse obligation (loi Guizot de 1833).

    • De 1843 à 1853 : le conseil municipal vote la loi d’imposition, mais la commune n’a toujours pas d’instituteur.

    • Octobre 1853 : nomination du premier instituteur de Flourens, M. Richou.

    • Mai 1854 : délibération du 9 mai 1854. « Le conseil municipal, voyant que l'école commençait à se peupler, fit l'acquisition d'une maison et d'un jardin appartenant au sieur Ragou, pour le prix de 2500 francs. Cette maison fut appropriée, et la mairie, l'école et l'instituteur y furent installés. »

    • 1er octobre 1867 : nomination de M.Olmade, instituteur. « A mon arrivée dans la commune de Flourens, je me trouvais assez bien logé et en présence de vingt élèves, filles et garçons. » 1883 : début des travaux de la nouvelle école de garçons sur les plans de M.Petit, architecte à Toulouse. L'entrepreneur est M. Sagné, de Toulouse.

    • 15 novembre 1881, l'inspecteur de l'enseignement primaire écrit à la mairie de Flourens pour signaler que « les bâtiments scolaires ne remplissent plus les conditions exigées par les règlements, que les locaux sont insuffisants pour le nombre d'enfants».

    • Mai 1882 : vote par le Conseil municipal de la création d’une école de filles dans les locaux de l’ancienne mairie-école.

    • 1883 : nomination d’une institutrice.

    • 1883 : début des travaux de la nouvelle école de garçons sur les plans de M.Petit, architecte à Toulouse. L'entrepreneur est M. Sagné, de Toulouse.

    • 1884 : décision d’engager des travaux dans l’ancienne maison d’école devenue école de filles.

    • 1er octobre 1884 : livraison de la nouvelle maison d’école et mairie.

    • 25 avril 1885 : « L’instruction est aujourd’hui dans un état très prospère…et tous les conjoints signent leur acte de mariage ». L'instituteur, M.Olmade, rédige en 1885 une monographie sur la commune.

Plans de la nouvelle école en 1882 (AD31)

 

 

L’instituteur, la Municipalité, la République

 En italique, des extraits de la monographie de l’instituteur, M. Olmade, 1885

           « Le Conseil municipal voyant que l'école commençait à se peupler, fit l'acquisition d'une maison et d'un jardin appartenant au Sr Ragou, pour le prix de 2500 francs. (Délibération du 9 Mai 1854.) Cette maison fut appropriée, et la mairie, l'école et l'instituteur y furent installés. »

            « A mon arrivée dans la commune de Flourens, premier Octobre 1867, je me trouvais assez bien logé et en présence de vingt élèves, filles et garçons. »

 L’école obligatoire

Les lois Ferry de 1881 et 1882 confortent une scolarisation déjà importante dans l'enseignement primaire en affirmant les principes de gratuité, d'obligation scolaire et de laïcité. Pour la IIIe République, le grand chantier est de travailler à l'unité nationale.

Il s'agit de former des citoyens aux valeurs du mérite, de la laïcité et de l'égalité dans le maintien de l'ordre établi.

Le 15 novembre 1881, l'inspecteur de l'enseignement primaire a écrit à la Mairie de Flourens pour signaler que « les bâtiments scolaires ne remplissent plus les conditions exigées par les règlements, que les locaux sont insuffisants pour le nombre d'enfants »

 » En 1882, le nombre l'élève étant de soixante cinq, sur une population de 423 habitants, il fallut de toute nécessité prendre de nouvelles mesures. »

Un espace fonctionnel et symbolique

Au cœur du village, la nouvelle école, souvent associée à la mairie, a également valeur de symbole. Avec son architecture soignée, aisément repérable, elle est un monument à la gloire de la République et de la Science.

 

source: AD31Une attention particulière est portée aux conditions matérielles dans lesquelles évoluent les élèves. Dans un souci de prévention des maladies contagieuses, on recommande d'éviter la promiscuité, de favoriser la circulation de l'air. La tuberculose cause alors de grands ravages. La lutte contre les microbes passe par la recherche d'une hygiène moderne : se laver à l'eau tiède, aérer les pièces, profiter du soleil. Dans ce contexte, le courant de pensée hygiéniste prend toute son importance : les enfants, avenir de la patrie, sont une cible privilégiée.

 

fête de l'inauguration du clocher de l'église St Martin

Fête de l’inauguration du clocher de l’église Saint-Martin

 

 

 

 

 

 

 

 Le 6 février 1882, est signé par l'architecte Petit un devis et cahier des charges pour le « projet de construction d'une maison d'école à édifier sur la place publique avec mairie » :

« … provenance et qualité des matériaux : sable, cailloux « gros galets pris dans le lit de la Garonne », chaux,brique foraine et rougette, pierre de taille, carreaux pour carrelage, bois de sapin du Nord, bois de Nerva et de chêne, tuiles à canal, zinc « de l'usine de la vielle montagne », plâtre, fers « de l'Ariège », fonte, huiles et couleurs, verres… »

Puis la commune remplit les conditions voulues par la loi pour avoir une école spéciale de filles . Le 21 mai 1882, le Conseil municipal propose d'abandonner les locaux actuels de l'école mixte avec mairie pour l'école de filles dont on demanderait la création.

            … »une institutrice publique fut nommée en 1883 : la salle de délibération du Conseil municipal fut cédée pour l'école des filles et un logement convenable fut loué dans le village pour l'institutrice »

Le 11 août 1882, la commune compte 20 garçons et 27 filles de 6 à 13 ans ; 21 garçons  et 17 filles de 4 à 6 ans. L'inspecteur justifie la construction de la nouvelle école.

            … »le Conseil résolut… de construire une maison ad hoc, devant servir de maison d'école pour les garçons, avec le logement de l'instituteur et la Mairie. A cet effet, il fut contracté un emprunt de 8000 francs à la Caisse des écoles (décret du 31 Mai 1883.)

      « Le plan, ci-joint, donne son emplacement sur la place publique, ainsi que la disposition des locaux. La salle d'école est parfaite sous tous les rapports : cour, jardin, gymnase, etc ; rien à dire sur le logement de l'instituteur. »

Le 10 février 1884, le Conseil municipal délibère : « à la rentrée prochaine des classes, l'école des garçons sera transférée dans la nouvelle maison d'école qui sera terminée dans quelques mois. Les anciens locaux scolaires qui seront affectés à l'école des filles et au logement de l'institutrice, ayant besoin de quelques réparations ….»

« Dans la situation actuelle, la Commune se trouve dans la possession de deux bâtiments spéciaux, l'un pour l'école des garçons et l'autres pour celle des filles. On travaille actuellement à faire quelques réparations à ce dernier édifice afin de le mieux approprier à sa destination.

« Ce logement possède un jardin très agréable, et sa situation sous le rapport de la salubrité et de l'agrément ne laisse rien à désirer. »

« L'instruction est aujourd'hui dans un état très prospère. Tous les habitants qui ont atteint l'âge de trente ans savent lire et écrire. Tous les conjoints signent leur acte de mariage.

            L'école communale des garçons compte en ce moment trente six élèves : c'est dire que tous les enfants de ce sexe arrivent en classe, indépendamment des distances à parcourir.

            L'école des filles est aussi fréquentée très assidûment par 27 élèves, et son installation ne laisse rien à désirer. »

 

Mairie de Flourens dans les années 1980, avant restauration

Mairie de Flourens dans les années 1980, avant restauration

Mairie de Flourens dans les années 1980 avant restauration

Mairie de Flourens dans les années 1980 avant restauration. Deux extensions ont été réalisées.