Camille Ournac : homme politique et caricaturiste
Deux œuvres d'art de la salle du Conseil municipal lui sont associées
Son buste en marbre
Né le 31 août 1845 à Toulouse, Camille Ournac fut minotier, conseiller général, puis président du Conseil général. Maire de Toulouse de 1888 à 1892 il fut l'initiateur de la salle des Illustres. Il fut sénateur de 1897 à 1920. Élu sur la liste radicale, il appartenait au Sénat au groupe de la gauche démocratique.
Ses votes reflètent fidèlement la doctrine et les prises de position politique de son groupe, le concordat (1901), la séparation de l'Eglise et de l'Etat (1905), le libre exercice du culte (1906), les retraites ouvrières (1909) en sont quelques exemples.
Retiré à Toulouse, il y mourut le 24 février 1925 à l’âge de 79 ans; il était chevalier de la Légion d’honneur.
Camille Ournac, comme son frère Henry issu des Beaux Arts de Toulouse, s'est également illustré en tant que caricaturiste de talent signant ses dessins « Ka-Mill ».
Sources :
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
Informations fournies par Amandine de Pérignon, Musée du Vieux Toulouse
Le tableau
Les capitouls, serment de Louis XI de respecter la charte de la ville de Toulouse
Une commande publique
Ce tableau est lié à une commande pour la décoration de la salle des Illustres du Capitole rénovée en 1892. Le maire radical de l'époque, Camille Ournac, souhaite une galerie propre à assurer le triomphe des artistes toulousains, en célébrant les hauts faits qui ont ponctué l'histoire de la cité.
L'entrée de Louis XI à Toulouse fut confiée au peintre local Antoine-Marie Roucole (1848-1918). La scène se passe devant la porte de Muret, les Pyrénées sont visibles.
Les Capitouls représentés ont les traits des édiles de l'époque, dont Camille Ournac.
Le tableau final n'a pas été retenue pour la salle des illustres mais il décore la salle du conseil municipal. On a dû juger le mélange du passé et du présent plus approprié à cet endroit.
D'après les informations communiquées par Mme Luce Barlangue, professeure d'histoire de l'art à l'Université Jean Jaurès.
L'entrée solennelle d'un roi dans une ville
Il s'agissait pour les magistrats municipaux d'aller à cheval à la rencontre du roi Ce fut le cas en 1463 lorsqu'il fallut recevoir Louis XI, qui revenait de son entrevue avec les rois de Castille et d'Aragon à Bayonne.
On présentait au roi le « livre juratoire », le fameux Te igitur où était transcrit le début des quatre évangiles.
Ce préalable accompli, la remise des clefs de la cité, signe de soumission et d'obéissance, pouvait avoir lieu.
Sources :
D'après les Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France, t. LXV (2005) http://societearcheologiquedumidi.fr/_samf/memoires/t_65/115-138_Bordes.pdf
Pourquoi ces œuvres à Flourens ?
Le tableau comme le buste sont des dons de Mme Marie Jeanne Tarbouriech, propriétaire à Flourens de la demeure de Cisarol, acquise par la famille en 1896.
Le 1er juillet 1960 les conseillers municipaux décident après délibération « d'accepter le legs fait par Mme Gauban, au nom de sa regrettée mère Mme Veuve Tarbouriech ».
Ils précisent que « le tableau est une étude de celui qui est exposé dans la salle du Conseil Municipal de la Mairie de Toulouse».
La propriété de Cisarol est décorée intérieurement de peintures de Henry représentant des scènes bucoliques du paysage flourensois.
Les capitouls représentés sur le tableau: