7 mai 2004
Le 7 mai 2004, le hall de la Salle des Fêtes de Flourens est devenue une gare. La ligne Toulouse-Caraman-Revel y faisait étape pour une soirée.
Aux manettes de la vieille locomotive Coupet-Louvet, Jean Baptiste Lagens a su nous faire partager sa passion et sa grande connaissance du sujet. Alain Lepestipon a illustré en costume de facteur de l’époque le rôle de ces lignes locales dans l’acheminement du courrier. Le département de la Haute-Garonne gérait un réseau d'intérêt local important de plus de 500 km de voie ferrée a écartement métrique.
Trois compagnies se partageaient ce réseau ferré qui s'étendait sur l'Ariège, le Gers et le Tarn :
- La société du tramway électrique du Val d'Aran au sud du département
- La compagnie des voies ferrées départementales du Midi (VFDM)
- La compagnie des chemins de fer du Sud-Ouest qui avait le réseau le plus important, dont la ligne de Toulouse Saint-Sauveur à Revel par Caraman qui nous intéresse
La construction dura 3 ans de 1903 a 1906 et l'ouverture de la ligne se fit en 2 tronçons :
- de Toulouse Saint-Sauveur à Auriac-sur-Vendinelle le14 juin 1906,
- d’Auriac-sur-Vendinelle à Revel le 20 octobre1906. La fermeture de la ligne eut lieu le 05 mai1947, la concurrence routière ayant le dernier mot.
Le déclassement de la ligne le 05 décembre1950 permit d'enlever la voie ferrée; il subsiste à de nombreux endroits la plateforme et quelques gares plus ou mois bien conservées.
À Flourens, la plateforme est visible sur la route de Castres au Port-de-Mer et près du château d'eau à Montauriol.
De nombreuses anecdotes ont égrené sa vie, de la plus triste à la plus saugrenue. La plus triste est le déraillement du train au pont de la Vache à l'entrée de Revel par grand vent, accident qui provoqua la mort d'un voyageur. La plus saugrenue est la disparition de la machine un matin: elle avait été empruntée par des jeunes recrues après une soirée bien arrosée. Ou encore celle de ce chien qui prenait le train tous les jours avec ou sans son maître et qui ne se trompait pas de gare ni à l'aller ni au retour. Les courses après les cochons et les poules échappées à leurs propriétaires les jours de marché à Caraman comme raconté par les anciens ou mieux encore: quand la machine n’arrivait pas à grimper la rampe de Fonsegrives à Montauriol , les voyageurs étaient obligés de descendre du train pour l’alléger et le suivaient à pied…..
Deux sites pour trouver d’autres informations :
Chemins de traverses
Autorail De Dion-Boutton successeur des locomotives vapeur