11 mars 2011
Une fois de plus, le 11 mars 2011, Florus a fait vivre aux Flourensois une belle soirée, en évoquant les fêtes d'antan dans le Lauragais, et notamment celles du Carnaval.
Rafraîchissons nos souvenirs : la période du Carnaval, dont l'origine se perd dans la nuit des temps, chez nos ancètres Grecs et Romains, a été calée, au XVIème siècle, sur le calendrier chrétien. C'était la dernière période de fête après celles de Noël, avant Mardi gras, date de début du carème, période de 40 jours de jeûne avant Pâques. D'où le nom, d'origine latine : de carne, viande et levare, enlever : la viande allait être bannie de notre quotidien. Carenaval, c'est une période de joie, de liberté ; nos rêgles de vie sont provisoirement abolies, on est « autre », on se déguise. La reprise des rêgles de vie habituelles à la fin du Carnaval se manifeste par un geste symbolique fort : on brûle le roi-Carnaval…
Notre soirée s’est déroulée en deux parties :
De nombreuses recherches ont permis à Evelyne Fabre, voisine montrabéenne et folkloriste, de retracer l’histoire et la signification de ces carnavals. Elle a notamment évoqué les fêtes de saint Cyprien à Toulouse, les carnavals d’Albi et de Limoux.
Mais une veillée flourensoise qui n'évoquerait pas ce qui se passait à Flourens ne serait pas digne de Florus ! On fêtait déjà Carnaval dans la commune avant la Deuxième Guerre Mondiale, du 1er de l’an jusqu’à mi-mars, en organisant des bals tous les dimanches. Cela se passait au café-épicerie Ragou et au café près de la Poste, à Montauriol.
Francis Colombies a donc interviewé deux Flourensoises. Que lui ont-elles dit ? A l'époque, on aimait bien faire la fête. Les jeunes prenaient en main toute l’organisation : ils n’avaient pas besoin d'un grand orchestre pour s’amuser et danser : avec un accordéon et une clarinette, on passait de très bons moments.
Le président, Jean-Pierre Nestor Bonifas commenta ensuite un diaporama qu'il avait monté avec des photos historiques prises par des membres du comité des fêtes et conservées par Henri Bertaud.
En seconde partie de soirée, le public, venu nombreux, est allé rejoindre, derrière la salle des fêtes, l'effigie de monsieur Carnaval, pour le juger….Les revendications ont alors été nombreuses dénonçant la vie chère, l’augmentation des impôts et de l’essence. Et ce fut la fin de sa brève existence. Quelques pétards, de brèves flammes et, en deux ou trois flambées, sa tête est tombée : finie, terminée la vie pour monsieur Carnaval…
Nous nous sommes ensuite retrouvés dans la salle des fêtes pour terminer la soirée en dégustant les oreillettes préparées avec amour par toute l’équipe de Florus.