21 juin 2003
L’Institut Catholique est situé rue de la Fonderie, dans le centre historique de Toulouse. Les bâtiments ont été construits au cours du temps entre le XIVème et le XVIIIème siècle, sur un site très particulier : à cet endroit en effet, en 1229, saint Denis avait fondé son Université sur des vestiges antiques, vraisemblablement romains…A partir de 1933 M. Fort, architecte de l’établissement, entreprit des fouilles.
L’Abbé Baccrabère, docteur en droit canonique, et son équipe ont ensuite aménagé progressivement ces vestiges et ont créé un musée, inauguré sous le nom de l'abbé, le 5 octobre 1974. Depuis cette époque, le Musée a été progressivement enrichi.
C'est ce Musée, ou muséosite, que l'Association Florus a visité en mai 2012.
Entrons un peu dans le détail du musée antique :
M.Fort a mis au jour les restes d’un monument probablement du Bas-Empire, à la fin du IIIème siècle, l’architecture de l’édifice est visible sous la grande façade ouest de l’Institut catholique.
On observe :
– un mur antique ou rempart, visible sur plus de 71 m. De ses fondations ont été retirées une série importante de sculptures funéraires ;
– une poterne.
Le tout constitue un ensemble archéologique de premier plan, classé « monument historique » depuis le 11 décembre 1963. Deux galeries ont été aménagées spécialement pour la visite de ce Musée « in situ ».
Galerie de vestiges romains
Les diverses sculptures retirées du monument sont présentées dans leur perspective d’origine. Nous y voyons des « consoles », étagères de pierre étroites et sur pied, d’un type rare hors de l’aire antique toulousaine, deux Attis funéraires, deux têtes de Gorgone, des chapiteaux, des bases de colonnes, le drapé d’une statue gallo-romaine, divers éléments architectoniques, ainsi que deux moulages de sculptures dont les originaux sont conservés au Musée Saint-Raymond à Toulouse.
Une maquette du Toulouse antique au 1/1000, de type « évolutif », replace le site dans son contexte originel et redonne son volume à cette petite « Rome de province ». On peut observer ainsi les édifices de la Cité : temples, forum, théâtre, thermes et la grande enceinte avec ses tours et ses courtines.
Une autre reproduction volumétrique d’un monument funéraire toulousain, à l’échelle de 1/24, donne une idée de ce que pouvait être un tel ouvrage.
Sont exposées également des mosaïques de diverses provenances : un fragment d’aqueduc, une grande meule gauloise…
Galerie de vestiges d’autres époques
Elément remarquable : un sarcophage paléochrétien en marbre, probablement du IVème siècle, offre, sur l'un de ses côtés, un décor de vases à pampres de vigne et grappes de raisin. À coté de ce monument, reproduction de deux tombes simples.
On peut aussi admirer des sculptures du Moyen âge. Des chapiteaux, des stèles et des croix funéraires évoquent la vie à Toulouse au temps des Capitouls.
Mentionnons enfin des éléments de paléontologie et de géologie, dont des marbres, exposés dans des vitrines. L’argile a aussi sa place et l’on peut voir de nombreux pots et cruches, échantillons de la céramique toulousaine, entre autres, du XIIIème au XIXème siècle.